1. LA CITÉ

Niché dans les falaises sauvages et les criques mystérieuses de Polperro, en Cornouailles, le village de pêcheurs a été rebaptisé Eagleclaw, évoquant à la fois la puissance et la résilience face à un monde transformé. Les brumes épaisses qui enveloppent la côte dissimulent la cité aux regards indiscrets, tandis que les ruines d’anciennes bâtisses anglaises servent désormais de fondations pour cette enclave unique. Ici, sorciers et moldus se sont rassemblés, unis par la volonté de survivre et de protéger les leurs.

Dès les premières fondations, Eagleclaw s’est imposé comme un bastion de paix dans un monde en ruine. À la différence des autres colonies aux mœurs plus strictes et parfois militaires, Eagleclaw prône la coopération et l’entraide entre tous, quelles que soient les origines ou les capacités magiques de chacun. Les habitants ne cherchent pas à découvrir ce qui se trame au-delà des mers ou dans les contrées ravagées par les Inferis ; leur priorité est de bâtir un lieu où la survie collective prime. Les rumeurs d’Inferis envahissant les terres font frémir, mais la ville s’efforce de rester concentrée sur le présent et sur sa sécurité.

Les fortifications qui encerclent Eagleclaw, composées de bois et de pierre, ont été bâties dans l’urgence, mais aussi avec une étonnante solidité et minutie. Chaque muraille raconte l’histoire de jours d’efforts inlassables, achevée lors de l’été 2024. Les vestiges du port de Polperro, autrefois simple embarcadère, ont été transformés en un poste avancé fortifié. Les habitants d’Eagleclaw savent qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes et ont formé une communauté soudée, prête à défendre ce lieu, dernier rempart face aux horreurs extérieures.

1. LE FONCTIONNEMENT

Pour renforcer les protections physiques, un bouclier magique transparent englobe la cité. Maintenu par les sorciers d’Eagleclaw, ce dôme scintillant se dresse contre les Inferis et les menaces magiques. Au sommet de tours de guet, construites de bois récupéré et de pierre des falaises, des gardes surveillent sans relâche les horizons, utilisant à la fois magie et outils moldus pour détecter le moindre signe de danger. La vigilance est essentielle, car la moindre faille pourrait permettre aux créatures corrompues d’envahir la cité.

Le fonctionnement de la ville est géré par un conseil bicéphale : un sorcier et un moldu, symbolisant l’alliance et l’égalité entre les deux communautés. Sous leur direction, le principe d’entraide et de respect de chacun est prôné, même si la coexistence n’est pas toujours aisée. Des tensions surgissent parfois, alimentées par des divergences culturelles ou des jalousies, et des incidents éclatent périodiquement. Toutefois, le conseil travaille sans relâche pour maintenir l’harmonie et la stabilité.

Eagleclaw a préservé certains aspects de l’Ancien Monde dans son organisation : une milice assure l’ordre, patrouillant dans les ruelles sinueuses de la cité et appliquant scrupuleusement le Code d’Eagleclaw. Ce code est une compilation de lois, traditions, et enseignements visant à guider les comportements et à éviter les conflits. L’ancien poste de police de Polperro a été converti en une prison sobre mais sécurisée, où chaque détenu est surveillé par une équipe mixte de sorcier et de moldu. Pour la cité, l’équilibre et la justice sont les piliers essentiels de sa survie.

1. LES RESSOURCES


Le port d’Eagleclaw, reconstruit avec des barricades et des filets ensorcelés, assure la subsistance des habitants grâce à la pêche. Pour empêcher les créatures marines infectées d’envahir ce refuge, des barrières magiques stabilisent le périmètre du port, transformé en un espace protégé, isolé du reste de l’océan. Les marins sorciers y utilisent des sorts de dissuasion pour éloigner les monstres aquatiques tandis que les pêcheurs moldus s’occupent des filets. L’accès à l’eau potable, autrefois problématique, a été résolu par la mise en place d’un processus de purification magique de l’eau de mer, vital pour les habitants.

La vie reste rude à Eagleclaw. Les ressources de la mer, bien que précieuses, ne suffisent pas toujours à combler tous les besoins, et la rareté des produits d’hygiène et des denrées variées est palpable. Les potions d’herboristes et les remèdes magiques permettent de soigner les maux, mais la nourriture reste comptée. Des rationnements stricts sont donc appliqués, et les nouveaux arrivants sont accueillis avec prudence : ils sont intégrés peu à peu, souvent en échange de services pour la communauté.

Malgré la rudesse du quotidien, chaque habitant possède un logement, symbole d’un confort et d’une stabilité recherchée dans cette époque troublée. Les bâtiments de pierre et de bois aux toits de chaume, érigés au gré des vagues de réfugiés, donnent à Eagleclaw un caractère hétéroclite et authentique.